Découvrir le secteur

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Le secteur du chocolat à Bruxelles profite d’un dynamisme important ces dernières années, mais n’est pas à l’abri d’une certaine saturation. Production, consommation par habitant, évolution des entreprises et de l’emploi, il est indispensable de bien comprendre et appréhender ce secteur de manière globale, avant de démarrer son activité.

Un secteur dynamique...

La Belgique : un poids lourd du secteur 

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La Belgique est le quatrième plus gros producteur européen de chocolat1. Cependant, au cours de ces dernières années, la production nationale n’a cessé de grandir. Plus précisément, il a été dénombré une augmentation de 20,8% en cinq ans !2

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La population belge est grande consommatrice de chocolat. En effet, chaque habitant consomme en moyenne 6,42 kg de chocolat par an. Et plus précisément, 91% des Belges en mangent au moins une fois par mois. 73% d’entre eux ont toujours du chocolat à la maison, et c’est d’autant plus le cas chez les personnes de plus de 55 ans (80%)3.

Au cours de l’année 2016, chaque ménage belge a dépensé  138 euros pour du chocolat4. En comparaison, il ne dépensait « que » 33 euros pour la catégorie « confiture, marmelade et miel » ou encore 54 euros en « bonbons, chewing-gum et confiserie ». Signe que les Belges sont encore et toujours plus friands de sucreries cacaotées.

Des entreprises de plus en plus nombreuses

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Le secteur du chocolat connaît une forte croissance à Bruxelles en termes d’entreprises et d’emplois ; preuve de bonne santé, mais aussi d’un attrait constant pour le chocolat.

Ainsi, entre 2010 et 2017, le nombre d’entreprises – liées à la fabrication ou au commerce de chocolat – est passé de 114 à 146 sur le sol bruxellois, soit une augmentation de 21,1%5.

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Le nombre d’employés dans le secteur a également fortement évolué, avec une croissance de 23,4% entre 2010 et 2016, bien qu’on observe une stagnation voire une légère baisse entre 2013 et 2015. Cette évolution concerne aussi bien les employés d’entreprises liées à la fabrication du chocolat qu’au commerce de gros et de détail.

... Et un marché saturé

Se différencier

Malgré le relatif équilibre entre l’offre et la demande à Bruxelles ainsi qu’une croissance visible dans les chiffres, tout n’est pas rose au sein de ce secteur. Il est toujours en phase de restructuration. Pour beaucoup, l’une des principales problématiques sont le nombre grandissant de chocolatiers dans la capitale. Ceci entraîne une saturation du marché et la nécessité de se différencier. 

Tous les chocolatiers ne partagent pas cet avis. Jean-Philippe Darcis est moins catégorique : « il y a de la place pour tout le monde. Chaque chocolaterie s’adresse à une clientèle différente. » Pierre Marcolini tempère également. Selon lui, c’est surtout le modèle qui est en cause. « Il faut se réinventer », expose-t-il.

Pour les touristes par exemple, il faut plus mettre l’accent sur la publicité et la communication en amont, plutôt que de faire de la publicité dans les aéroports belges. La plupart des touristes asiatiques voyagent de façon complètement organisée et il n’y a plus de place pour l’improvisation une fois à Bruxelles. Il faut donc cibler les tour-opérateurs pour qu’ils intègrent certains hauts lieux du chocolat dans leurs programmes touristiques.  Pierre Marcolini

Belgian chocolate : une notion trop floue

Qui dit excès de l’offre dit également la perte de visibilité, tant pour le client bruxellois que le touriste. Les clients sont perdus face à la diversité des choix et la frontière reste floue entre industriels et artisans.  « Les chocolatiers les plus connus sont les chocolatiers industriels, les touristes se tournent donc naturellement vers ce créneau », estime Jean-Philippe Darcis. 

Cela pose également la question de l’appellation ‘Chocolat belge’ utilisée à tort et à travers. En effet, l’usage à outrance de cette notion ‘Belgian chocolate’ pour des produits dont le chocolat n’a pas été fabriqué en Belgique (notamment dans les commerces à proximité des zones touristiques) peut porter préjudice au secteur et à la réputation du chocolat belge.

(1)Néanmoins, ces chiffres ne prennent pas en compte le chocolat de couverture. Or, la Belgique est championne dans cette niche. La production réelle de chocolat se situerait dès lors plutôt aux alentours des 800.000 tonnes.

(2)Caobisco. (2019). Statistical Bulletin 2019. Caobisco, Bruxelles.

(3)Selon une étude réalisée à la demande de la marque Côte d’or (Mondelez). 1002 personnes ont été interrogés au cours de cette étude qui s’est déroulée au cours du mois de mars 2018.

(4)SPF Économie. (2017). Enquête sur le budget des ménages (EBM) 2012-2014-2016.
Disponible à l’adresse : https://statbel.fgov.be/fr/themes/menages/budget-des-menages#figures

(5)Ont été comptabilisées les entreprises faisant partie des catégories ci-dessous, selon la nomenclature NACEBEL 2008 : 10.820 Fabrication de cacao, chocolat et de produits de confiseries ; 46.360 Commerce de gros de sucre, de chocolat et de confiserie ; 47.242 Commerce de détail de chocolat et de confiserie en magasin spécialisé

(6) Statbel. (2018)